Une heure avec le jeu Mafia III de 2K Games
Lors d’une récente démonstration guidée manette en main d’une heure sur Mafia III, c’est la crédibilité du jeu qui m’a le plus impressionné. Chaque pouce carré de la ville fictive de New Bordeaux (inspirée de La Nouvelle-Orléans des années 1960) ainsi que les personnages charismatiques qui l’habitent semblent vivants et dynamiques, sans le remplissage auquel on a souvent droit dans les gros jeux en monde ouvert. L’attention rigoureuse portée aux détails et la jouabilité rodée pourraient bien contribuer au succès fulgurant de Mafia III en cet automne très chargé.
C’est le vétéran de la conception de jeu Haden Blackman qui m’a accompagné dans cette démonstration de Mafia III; il est connu pour sa longue collaboration avec LucasArts, notamment en tant que chef de projet sur les deux jeux Star Wars: The Force Unleashed. En 2014, il a fondé Hangar 13, le plus récent studio de développement de 2K, et a commencé à travailler sur Mafia III. Le studio 2K Czech, qui a planché sur les deux premiers jeux Mafia, travaille étroitement avec Haden et son équipe pour soutenir le projet.
Le cadre : le sud des États-Unis dans les années 1960
Haden a commencé par me confier que, alors que les précédents jeux Mafia se déroulaient pendant l’époque souvent romancée de l’âge d’or du crime organisé, Mafia III fait une avance rapide jusqu’en 1968, une période dans l’histoire des États-Unis au cours de laquelle l’influence et la puissance de la pègre commençaient à s’amenuiser. Vous incarnez Lincoln Clay, un ancien soldat de la guerre du Vietnam qui a connu une vie difficile dans la rue, et se met à fréquenter la pègre afro-américaine à son retour à New Bordeaux. Cependant, la mafia italienne, menée par Sal Marcano, trahit la famille de Clay et la fait assassiner, mais celui-ci s’en sort vivant et cherche à se venger.
L’émergence d’une nouvelle « famille »
Clay décide de combattre le feu par le feu et de former son propre gang avec l’intention d’affaiblir la mainmise de Marcano sur la ville, un quartier après l’autre. Pour ce faire, Clay recrute trois sous-patrons qui mènent chacun une vendetta personnelle contre Marcano : Vito Scaletta, que les joueurs du précédent jeu Mafia reconnaîtront, Thomas Burke, un Irlandais turbulent qui était autrefois un fidèle de Marcano mais œuvre désormais à sa destruction, et Cassandra, une patronne de la mafia haïtienne qui essaie de s’implanter dans la ville depuis des mois.
Votre équipe de criminels entre en jeu de différentes façons lors de votre progression dans l’histoire. À n’importe quel moment, vous pouvez appeler un trafiquant d’armes qui vous permettra de choisir parmi un vaste arsenal, et de faire le plein de munitions ou de cocktails Molotov. Si vous avez besoin de vous déplacer, vous pouvez faire venir un voiturier qui vous livrera un véhicule à l’endroit où vous êtes. Et s’il vous faut une puissance de feu plus conséquente, la mafia irlandaise vous fournira bien volontiers une escouade d’hommes de main qui vous offriront un appui ou distrairont vos ennemis pendant que vous infiltrez leurs rangs.
Éliminer les patrons du crime de chaque quartier
L’objectif particulier que Haden m’a fait jouer consistait à affaiblir les activités d’extorsion dans le secteur de la construction du centre-ville de New Bordeaux, pour finalement éliminer le seigneur du crime du quartier, un preneur de paris assoiffé d’argent du nom de Tony Derazio. J’ai pu saper l’influence de Derazio de plusieurs manières, par exemple en abattant les hommes de main qui protégeaient ses opérations, en détruisant ses camions de livraison ou tout simplement en attaquant les repaires de ses sbires pour les piller.
Certaines missions disponibles permettaient d’infliger des dégâts encore plus importants aux affaires de Derazio, par exemple en s’infiltrant dans une de ses zones de construction pour y placer des explosifs et détruire une énorme grue. Ce qui est vraiment sympa, c’est qu’avant chaque mission, on peut voir l’impact que celle-ci aura sur les résultats financiers du patron du crime du quartier, et il y a des compromis à faire entre risques et récompenses. Quelle que soit la mission que vous décidez d’entreprendre, vous êtes sûr que cela fera avancer l’histoire, car même les crimes les plus insignifiants vous permettront de prendre petit à petit l’ascendant sur votre adversaire.
Jouez à votre façon
J’ai déjà évoqué l’attention portée à la création de New Bordeaux, et les différentes manières d’aborder les missions renforcent encore ce sentiment. Le point culminant de mon combat contre Derazio m’a mené à son penthouse étroitement gardé, et Haden m’a montré de nombreuses façons d’atteindre l’objectif, par exemple tirer sur tout ce qui bouge, se faufiler par le garage souterrain, ou entrer par un portail secondaire caché. J’ai choisi la dernière option, et pour parvenir à atteindre l’appartement de Derazio, j’ai convoqué un trio de truands pour m’aider à m’occuper des hommes de main disséminés dans les étages inférieurs.
Au début, je me suis servi des nouvelles mécaniques de furtivité de Mafia III, qui permettent de se coller à un mur pour éviter d’être vu, mais après m’être fait repérer, la situation a dégénéré très rapidement et une fusillade frénétique s’en est suivie. Au moment où je pensais avoir pris l’avantage, un des sbires de Derazio a appelé des renforts, et je me suis retrouvé dans un autre combat acharné sur plusieurs étages du bâtiment. La confrontation finale avec Derazio était moitié grisante, moitié terrifiante, car ma santé et mes munitions étaient au plus bas, mais je suis finalement parvenu à le désarmer. Le seigneur du crime à ma merci, j’ai été confronté à un choix : l’abattre sur-le-champ, ou le forcer à rejoindre ma famille pour accroître mon pouvoir. Considérant sa nature corrompue et le fait qu’il venait juste d’essayer de me tuer, j’ai décidé d’abréger ses souffrances, une action qui a surpris Haden, qui m’a confié que j’étais le premier de la journée à ne pas l’épargner.
Partage des zones contrôlées
Ce qui m’a paru encore plus intéressant, c’est qu’à partir de ce passage, j’ai eu un aperçu de la partie plus stratégique de Mafia III. Une fois que vous avez pris le contrôle d’un quartier, vous vous réunissez avec vos capos; chacun d’entre eux revendiquera la zone et vous expliquera pourquoi il la mérite. Chaque sous-patron vous fera bénéficier de différentes récompenses en échange du contrôle du quartier; Burke vous accordera des renforts plus musclés en combat, Vito vous fournira de meilleures armes et objets, et Cassandra vous donnera plus de contrôle sur les zones de combat, par exemple en coupant les lignes téléphoniques pour empêcher les sbires d’appeler des renforts.
Haden m’a indiqué que dans ce genre de situation, il ne s’agit pas simplement de choisir la meilleure offre et de passer au quartier suivant; comme dans la vraie mafia, si vous commencez à faire du favoritisme avec un sous-patron, l’opinion des autres à votre sujet pourrait se dégrader. Je n’ai pas pu voir ces scénarios possibles, mais Haden a sous-entendu qu’il pourrait y avoir des conséquences au fait de confier trop de territoires à un sous-patron.
Après mon aperçu de Mafia III, je dois dire que je suis très impressionné de ce que Haden et son équipe ont assemblé. Ce que j’ai vu de New Bordeaux est extrêmement détaillé et en phase avec l’époque, et j’ai adoré le fait que l’équipe de développement aille jusqu’à intégrer des « muscle cars » classiques des années 1960 (qui faisaient fureur à l’époque) ainsi qu’une incroyable bande sonore de plus de 100 morceaux, fidèle à la période. En me baladant dans la ville, j’ai pu entendre des classiques tels que « Respect » d’Aretha Franklin, « Help Me Rhonda » des Beach Boys, et « Ring of Fire » de Johnny Cash; j’ai hâte de voir quelles autres surprises se trouvent dans le jeu complet.
Restez à l’affût, l’évaluation complète de Mafia III sera bientôt disponible sur le blogue Branche-toi!