J’ai toujours aimé les histoires de vampires, que ce soit dans la littérature, au petit écran, au cinéma et, bien sûr, dans les jeux vidéo. Évidemment, je ne vous cacherais pas que j’attendais avec une certaine impatience Vampyr, un jeu vidéo mélangeant action et RPG sorti le 5 juin 2018 sur Xbox One et PlayStation 4. Alors, que vaut vraiment ce titre? Découvrez-le dans mon test!
Bienvenu à Londres… en 1918!
C’est Dontnod Entertainment, le studio français derrière Remember Me (2013) et Life Is Strange (2015) qui est à l’origine de Vampyr. Si vous avez joué à ces deux autres titres, vous savez sans doute que le développeur accorde une grande importance aux choix. Dontnod Entertainment ne s’écarte pas de sa marque de fabrique avec son nouveau-né. Dans Vampyr, vous aurez des choix importants à prendre tout au long de votre aventure.
L’action se déroule à Londres en 1918, en pleine crise de la grippe espagnole. Vous êtes le Dr Jonathan Reid, un éminent chirurgien qui est revenu récemment du front. Alors que vous pensiez pouvoir revivre une vie normale compte tenu des circonstances, vous êtes frappé de plein fouet par une étrange « maladie ». En effet, vous êtes atteint de vampirisme.
Votre nouvelle condition de vampire vous oblige à changer légèrement votre mode de vie. D’abord, vous ne pouvez plus vivre de jour. Les rayons du soleil vous désintégreraient instantanément. Ensuite, vous devez vous nourrir de sang.
Médecin ou vampire?
Même si vous êtes devenu un vampire, vous êtes toujours un médecin. Votre profession vous permet d’ailleurs de trouver un emploi comme médecin de nuit dans le Pembroke Hospital, un hôpital se trouvant dans l’un des quartiers les plus malfamés de la capitale anglaise. Il s’agit d’une excellente couverture le temps que vous trouviez la cause et le remède au vampirisme.
Le Pembroke Hospital est le point central de Vampyr. C’est là qu’on retrouve la plus grande proportion de personnages non-joueurs (PNJ). Durant votre aventure, vous croiserez le directeur de l’hôpital, des médecins, des infirmières, des patients et des visiteurs. Ils ont toutes et tous quelque chose à vous dire. Certains vous confieront même des missions principales ou des missions secondaires. C’est donc important de parler à toutes les personnes que vous croiserez.
L’hôpital comporte aussi votre laboratoire. C’est dans cet havre de paix que vous pourrez concocter des remèdes et des potions, et monter de niveau. Vous retrouverez aussi des refuges disséminés un peu partout dans la ville qui ont les mêmes fonctions.
Le monde de Vampyr est un monde principalement ouvert. Londres est divisé en quelques quartiers comportant chacun son lot de PNJ et d’ennemis. Toutefois, ne vous attendez pas à une ville aussi grande que celle du dernier Grand Theft Auto. En somme, la ville de Londres est de taille très moyenne avec des rues souvent labyrinthiques. On en fait vite le tour, même s’il est facile de s’y perdre.
Le rôle du sang
Dontnod Entertainment mise beaucoup sur votre soif de sang. Celle-ci joue un rôle central dans le scénario et dans la jouabilité.
Le sang et les combats
Pendant les combats, le sang fait un peu penser à une barre de mana. Utiliser vos aptitudes offensives ou défensives de vampire coûte des points de sang. Quand vous n’avez plus de points de sang, vous devez en récolter sur vos adversaires. Mais attention! Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour mordre sa victime.
Avant de pouvoir prendre un peu de sang de son ennemi, il faut l’assommer. Et pour assommer quelqu’un, il faut le frapper à quelques reprises avec une arme ou lui tirer dessus avec un pistolet. Ce n’est pas toujours facile, car vos assaillants se laissent rarement faire.
En plus de la barre de sang, vous devez jongler, pendant les combats, avec deux autres barres : la barre de vie et la barre d’endurance. La barre de vie se régénère légèrement à l’extérieur des combats. En mordant vos ennemis ou en utilisant certains de vos pouvoirs de vampire, vous récupérez aussi quelques points.
La barre d’endurance, quant à elle, se régénère automatiquement durant les combats. Par contre, elle diminue lorsque vous frappez ou assommez vos victimes ou quand vous faites une parade pour éviter un coup.
Contrairement à d’autres jeux, vous ne pouvez pas esquiver d’une façon illimitée, au risque d’avoir une barre d’endurance momentanément vide (comme je viens de le dire, les esquives coûtent des points d’endurance). Quand votre barre d’endurance est à zéro, vous ne pouvez plus attaquer ni vous défendre. Heureusement, ça ne dure que quelques secondes, le temps que votre barre d’endurance se régénère. Cependant, durant cette courte période de temps, vous êtes complètement vulnérable ; c’est là que vous avez le plus de risques de mourir. Moi-même, durant ma partie, je suis souvent mort parce que je n’avais pas fait attention à ma barre d’endurance.
Le fait que vous devez mordre vos assaillants en plein affrontement pour récupérer du sang et que votre barre d’endurance diminue rapidement rend les combats plus nerveux et plus tactique. Improviser ne pardonne pas.
Le sang et l’expérience
Le sang, en plus de vous donner vos pouvoirs de vampires, joue un rôle très important dans l’expérience que vous obtenez. Vous obtenez des points d’expérience en parlant aux PNJ, en accomplissant des quêtes et après des combats. Par contre, la façon la plus rapide d’acquérir de l’expérience c’est… de mordre les PNJ!
Pour mordre un PNJ, vous devez d’abord le charmer. Chaque PNJ a un niveau de charme. Au début, vous avez un niveau de charme de 1, ce qui vous permet de charmer les PNJ les moins importants. Cependant, à mesure que vous progresserez dans l’aventure, vous gagnerez des niveaux de charme vous permettant de mordre des PNJ plus intéressants.
Il faut savoir également que le sang de chaque PNJ diffère : ils n’ont pas tous la même qualité. Plus la qualité de sang d’un PNJ est élevée et plus celui-ci vous donnera de l’expérience si vous le mordez. Pour augmenter la qualité de sang d’un PNJ, vous devez débloquer ses secrets. Comment? En lui parlant et en parlant à ses autres « amis » PNJ. De plus, certains PNJ souffrent de diverses maladies comme le rhume ou l’anémie. Vous devrez alors aller dans votre laboratoire pour leur concocter un médicament efficace. Et les mordre ensuite… ou les laisser tranquille…
Quand vous mordez un PNJ, il meurt. Cela a une influence sur l’histoire (par exemple, il ne pourra pas vous offrir certaines quêtes) et sur la stabilité des quartiers. Un quartier plus instable comporte plus d’ennemis.
On ne tue donc pas les PNJ à la légère. Vous pouvez faire l’aventure sans en mordre aucun. Par contre, vous aurez plus de difficulté à progresser, car vous aurez un niveau souvent plus bas que les ennemis.
Des ennemis peu variés
Les ennemis sont divisés en deux types. Vous avez d’un côté les vampires et, de l’autre, les humains, principalement des chasseurs de vampire. Ils ont chacun leurs particularités. Toutefois, j’aurais aimé un peu plus de diversité à ce niveau.
De plus, il ne suffit pas d’éliminer tous les ennemis d’une zone pour la nettoyer. Quand vous quittez la zone et y revenez un peu plus tard, ils réapparaissent. Ceci accroit la répétitivité du titre.
Des environnements réussis, mais des visages un peu fades
Bien que Vampyr se déroule la nuit, les environnements ne sont pas ternes. Au contraire, en jouant habilement avec les ombres et les lumières, les artistes de Dontnod Entertainment nous offrent une ville très « charmante ». Les rues de la capitale britannique prennent souvent des airs de films d’horreur avec le brouillard, les cris de lamentation et la faible lumière des lampadaires. Bref, c’est très réussi.
Il n’y a que les visages des PNJ qui auraient, à mon avis, dû être un peu plus travaillés. Ils manquent de détails, comme si les développeurs avaient oublié de leur mettre une ou deux couches de textures supplémentaires.
Mon verdict de Vampyr
Vampyr pour Xbox One et PlayStation 4 peut compter sur un scénario riche où nos choix comptent vraiment, des dialogues savoureux et des combats haletants. Toutefois, à cause de la relative petite taille de la carte, le joueur doit souvent refaire les mêmes combats, ce qui devient ennuyant à long terme.
Ce que j’ai aimé
- La gestion du sang durant les combats
- Les nombreux choix
- Londres
- Le scénario
Ce que j’ai moins aimé
- La petite taille de la carte
- Les visages des PNJ qui manquent de finition
- La répétitivité des combats