Avec son tout nouveau Far Cry Primal, Ubisoft nous présente une expérience unique. Une version dénudée de tout artifice, un Far Cry réduit à sa plus simple expression, riche on contenu, et surtout, très immersif.
Date de parution: 23 février 2015
Éditeur : Ubisoft
Plateformes: PlayStation 4, Xbox One, PC
Style: Combat
Classement ESRB: M+17 (Pour Mature)
Langue d’exploitation: Jeu disponible en français
Nous sommes 10 000 ans avant Jésus-Christ, en plein Âge de Pierre. Longtemps nomade, le peuple des Wenja a décidé de s’installer dans le pays d’Oros, contrôlé par deux tribus : les Izila, maîtres du feu, et les Udam, de féroces guerriers du Nord. Après une chasse qui tourne mal, le dénommé Takkar, joué par l’acteur Elias Toufexis qu’on a pu joué entre autres dans Deus Ex: Human Revolution, représente le seul espoir des Wenja. Dans un territoire très hostile, lui seul peut réunir les membres éparpillés et nettoyer l’Oros des dangers les empêchant de devenir sédentaires une bonne fois pour toutes.
Le but est simple, conquérir Oros en se débarrassant des autres tribus. Point.
L’équipe d’Ubisoft de Montréal et de Toronto nous immerge dans une Préhistoire parfaitement retranscrite, à l’ambiance plutôt violente, avec du sang, de la férocité et du sexe. Comme toujours, un soin a été apporté pour faire renaître un contexte passé, que personne d’entre nous n’a connu, mais je serai prêt à parier que c’était vraiment comme ça que les choses se faisaient à l’époque. En pleine forêt, on a vraiment le sentiment d’être à la fois le chasseur et la proie, où chaque élément de la faune et de la flore cache une potentielle menace réelle.
Et c’est ça qui est pour moi la force de ce jeu. À tout moment, une bête féroce peut nous attaquer, ce qui nous met en tout temps sur nos gardes. Tout ou presque vous veut du mal. En passant, il n’y a pas de mode coop dans le jeu, donc vous ne pourrez pas avoir l’aide de vos amis pour vaincre l’ennemi. Mais heureusement, vous ne serez jamais seul. En plus d’une chouette, cet oiseau plutôt pratique pour faire du repérage, marquer les ennemis et même les attaquer, vous pourrez très vite compter sur l’appui d’un allié animal parmi une liste de prédateurs à apprivoiser au préalable. Tigre, ours, jaguar et autres vous prêteront main forte dans les moments les plus difficiles. Côté arsenal, vous aurez, entre autres, un arc à flèches que vous pourrez améliorer, une massue, une sagaie, un couteau, des bombes artisanales et bien d’autres choses.
Far Cry Primal est aussi visuellement très beau. Oros recèle des décors sauvages qui donnent envie d’être parcourus, entre le froid du nord et la chaleur du sud. Les cinématiques sont superbes, ce qui aide à s’immerger dans l’histoire.
Par contre, en termes d’exploration, Far Cry Primal est un Far Cry comme les autres. Je m’explique. Il y a des points à découvrir, des bases à capturer, des lieux à fouiller et une tonne de quêtes annexes à remplir. En plus de l’aventure principale, il y a un accent sur le paysage, les animaux et tout ce côté primaire qui est de battre à coup de massue la tête de votre ennemi.
La bande sonore est aussi très bien. Pour ce qui est des dialectes anciens que vous entendrez tout au long du jeu, ils sont définitivement un ajout intéressant. Au départ, je n’étais pas fan, car il faut s’assurer de bien lire tous les sous-titres pour comprendre où va l’histoire et ça peut être frustrant si vous ratez une ligne ou si vous n’êtes pas concentré. Par contre, écouter les dialogues donne un aspect plus authentique aux échanges verbaux. L’histoire en elle-même n’est pas très profonde et les dialogues très cours, donc mon inquiétude s’est avéré peu fondée. Par contre, j’aurais aimé une histoire un peu moins simpliste.
La principale nouveauté de Far Cry Primal, comparé aux autres jeux de la série, est que vous avez une quasi-obligation de vous occuper de votre peuple, en le faisant grandir. Plus vous aurez de membres, plus vous recevrez de bonus, et plus votre progression sera agréable.
Un autre aspect de Far Cry Primal que vous adorerez est toute la partie Crafting. Vous êtes un maître de l’artisanat de fortune. Il est possible de se confectionner des armes, de l’équipement, des potions, des vêtements, etc. Bref, toute une panoplie de choses qui vous seront bien utiles dans ce milieu hostile.
Une chose qui m’a par contre déçu du jeu, c’est la difficulté de ce dernier dans certains moments. Il est très facile d’apprendre le comportement de nos ennemis, surtout les animaux, car ils ont toujours, ou presque, le même comportement. Les tigres, les loups, les rhinocéros, les ours et les mammouths ont tous tendance à foncer directement sur vous pour attaquer, et fuient quand ils prennent un coup avant de revenir à la charge. De plus, ça vous prendra plusieurs coups avant de venir à bout d’un animal. Par contre, quand vous attaquerez un humain, deux ou trois coups suffiront. Selon moi, l’intelligence artificielle aurait pu être un peu plus diversifiée. On a vraiment l’impression que les animaux ont tous le même comportement, peu importe ce qu’ils sont.
Au final, même si le nouvel opus de la série Far Cry a moins d’artifice que les jeux précédents, il a le mérite de nous immerger dans un monde très beau, très riche et définitivement brutal. Si vous aviez des doutes sur cet opus, ne craignez rien. L’âme de Far Cry est bel et bien présente mais les différence lui permet d’être quand même rafraîchissant. Vous vous rendrez compte très rapidement que c’est vraiment amusant d’explorer Oros et découvrir ses multiples facettes, le tout monté sur des mammouths en brisant quelques crânes en passant.
Les plus
+ L’ambiance préhistorique parfaitement retranscrite
+ Oros est très joli
+ Performance des acteurs
+ Audio du jeu très immersif
Les moins
– Intelligence artificielle
– Narration parfois difficile à suivre
– Mode coop disparu
Verdict
- Jouabilité : 4/5
- Visuel : 5/5
- Audio : 4/5
- Durée de vie potentielle : 4/5
Note globale : 4/5
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