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Si vous deviez choisir un seul dispositif à emporter, serait-ce un téléphone intelligent, une tablette ou un portable? Lequel choisiriez-vous? Il n’existe peut-être pas de dispositif plus personnel et plus polyvalent que le téléphone intelligent. Je serais tenté de dire que du fait de sa puissance, sa taille d’écran et sa sélection d’applications de plus en plus grandes, il est difficile de ne pas le voir comme le choix incontournable par rapport à tous les autres.

Je vous l’accorde, c’est un avis tout à fait personnel. Votre choix d’appareil dépend complètement de l’usage que vous voulez en faire. Dans mon cas personnel, j’ai besoin des trois en raison du travail que je fais. Mais si ce n’était pas le cas, quel serait mon choix? Je serais forcé de dire un téléphone intelligent en raison de tout ce qu’on peut faire avec.

foster.jpgUn couteau suisse numérique

Revoyons un peu ce qu’était le téléphone portable avant de devenir « intelligent ». Il permettait d’appeler, de laisser des messages vocaux et aussi (à la fin) d’envoyer des SMS. Les BlackBerry ont commencé à apporter du changement grâce à l’intégration de la messagerie électronique et les PocketPC sous Windows (vous vous en souvenez?) ont essayé d’intégrer les documents Office à tout le reste. L’iPhone a complètement changé la donne lorsqu’il a été lancé en 2007; mais je serais tenté de dire que c’est l’arrivée de l’App Store et des connexions 3G en 2008 qui ont tout transformé.

Tout à coup, l’injection de logiciels sous forme d’applications téléchargeables a changé la façon dont on utilisait nos téléphones intelligents. Je suis en mesure de savoir ce qu’on écoute dans un club ou un bar, d’identifier les restaurants qui se trouvent à proximité dans une ville que je ne connais pas et de jouer à tout un tas de jeux quand j’en ai l’envie. Le passage de l’univers Windows et des systèmes OS X sur Mac s’est fait avec les plateformes iOS et Android, qui sont devenues les supports actuels dominants; BlackBerry et Windows s’étant sérieusement faits distancer.

La loi de Moore s’est révélée particulièrement exacte dans le domaine des téléphones intelligents, au cours des cinq dernières années. La vitesse des processeurs, la mémoire, l’espace de stockage et les capteurs de caméra sont tous d’un tel niveau aujourd’hui que notre téléphone est devenu un véritable ordinateur de poche. Le fait qu’il soit capable de faire tant de choses tout seul ou à l’aide d’accessoires associés traduit bien à quel point le téléphone intelligent est modulable et extensible.

lights.jpgUn appareil à tout faire

Jadis, j’emportais toujours un appareil photo numérique compact quand je sortais ou quand j’assistais à un événement, mais je ne l’ai pas fait depuis longtemps. Quand j’ai eu le sentiment que les téléphones intelligents étaient capables de prendre de bonnes photos, je ne suis plus allé chercher plus loin. Comme je sais me servir d’un appareil photo, je peux aussi utiliser certaines applications de réglage manuel, notamment pour la vitesse d’obturation, la valeur ISO et les mesures. Instagram a peut-être contribué à populariser les filtres, mais ils existaient déjà depuis longtemps sur les téléphones intelligents par l’entremise d’autres applications.

Je peux maintenant retoucher les photos autrement qu’en appliquant des filtres, en utilisant des applications comme Photoshop Mobile, Camera+, Enlight ou Snapseed. Je peux transformer des photos et des vidéos en dessins animés ou ajouter des effets spéciaux de cinéma. On dispose déjà de cette marge de manœuvre sur les ordinateurs, mais étant donné que la majorité des photos est stockée dans mon téléphone, je peux prendre le temps de m’amuser un peu avec les outils de retouche.

J’ai eu un iPod et un lecteur d’une autre marque qu’Apple, mais je n’ai plus du tout besoin de ça. En plus de la quantité de morceaux de musique que j’ai en stock, je diffuse beaucoup de musique en continu à partir d’au moins une demi-douzaine d’applications. En parallèle, j’utilise un égaliseur afin d’améliorer la qualité acoustique des morceaux que je possède déjà. Je connecte mon téléphone à ma voiture et j’écoute la musique que je veux, quand je veux. En fait, ma discothèque me suit partout chez moi et dans mes déplacements; encore plus, quand j’ai une connexion à Internet.

Je fais aussi certaines opérations bancaires sur mon téléphone. Je contrôle les éclairages à DEL de mon domicile depuis mon téléphone. Je joue à des jeux rétro des années 80 et 90 sur mon téléphone. J’apprends à cuisiner certains plats ou à mélanger certains cocktails grâce à mon téléphone. Je suis capable d’identifier un vin et de déterminer où je peux me le procurer avec mon téléphone. Je diffuse des films, des séries télé et des événements sportifs. Je suis capable de diagnostiquer l’état de ma voiture, de piloter un drone, de clavarder en vidéo avec un ami ou un parent et d’obtenir une information contextuelle pendant mon entraînement en salle de gym. Et au besoin, je peux afficher une carte pour trouver mon chemin.

Bien sûr, certaines de ces options nécessitent un accessoire matériel, mais ce n’est pas un problème. Ce qui est important, c’est la fonctionnalité; et tant que l’ensemble fonctionne de manière transparente, peu importent les achats complémentaires.

cam on phone.jpgUn rayon d’action encore plus large

La prochaine grande étape que vont franchir les téléphones intelligents est le paiement mobile. La possibilité de se servir de son téléphone comme d’un porte-monnaie numérique changera sans aucun doute encore la donne, mais nous n’y sommes pas encore. On peut déjà gérer son argent grâce à des applications bancaires; on peut faire des transferts de fonds, et certains commerçants acceptent qu’on les paie en utilisant des services comme PayPal. Par contre, quand on en viendra au point où un simple mouvement latéral du téléphone suffira à payer son café en quelques secondes, on en sera vraiment arrivés à un niveau de commodité d’un autre ordre.

Il est tout à fait concevable que la puissance au cœur du téléphone intelligent puisse faire tourner un portable et, de ce fait, on finira peut-être par atteindre une ère où l’écran de l’ordinateur ne sera plus qu’une vitrine affichant l’activité du téléphone. Ou peut-être que les tablettes finiront par remplir ce rôle avec un clavier branché.

Création ou consommation de contenu

Si vous avez tendance à beaucoup écrire dans le cadre de votre travail, le téléphone intelligent ne vous suffira peut-être pas. Je fais référence à la différence entre la création et la consommation de contenu. Il est facile, par exemple, de prendre des photos et de faire des vidéos, tout comme de regarder du contenu provenant d’une autre source. C’est lorsqu’il devient impératif d’utiliser un écran plus grand pour exécuter une tâche que le téléphone devient un simple outil collaboratif dans votre projet. Je vais prendre des notes sur mon téléphone si je suis à une conférence de presse ou à une présentation promotionnelle, mais je n’ai jamais été enclin à taper un article complet sur mon téléphone, malgré le fait qu’il ait un écran de 6 po.

On est tous différents et nos besoins aussi. Malgré tout, entre le téléphone intelligent, la tablette et le portable, c’est le téléphone intelligent qui, pour moi, est le plus apte à maintenir les gens connectés. C’est l’appareil qu’on a le plus souvent en main par rapport à n’importe quel autre. C’est aussi l’appareil qui est le plus souvent mis à niveau et qui tire les deux autres catégories vers Ie haut. Les choses ont bien changé depuis l’époque des connexions 2G, des écrans de 3,5 po et de l’espace de stockage de 4 Go. Tout devient de plus en plus grand sauf en ce qui concerne quelques composants internes. C’est la preuve incontestable que la taille est loin d’être un critère de puissance.

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Ted Kritsonis
Je suis chanceux d’occuper un emploi génial qui me permet de suivre et de rapporter les activités d’une des industries les plus excitantes au monde. J’ai eu l’occasion d’écrire sur les technologies pour de nombreuses publications, dont The Globe and Mail, Yahoo! Canada, CBC.ca, Canoe, Digital Trends, MobileSyrup, G4 Tech, PC World, Faze et AppStorm. J’ai aussi fait des apparitions à la télé en tant qu’expert des technologies pour Global, CTV et The Shopping Channel.