Google Home Max couleur craie
Google Home Max couleur craie

Si vous êtes à la recherche d’un haut-parleur intelligent à commande vocale pour la maison ou pour le bureau, Google Home Max (disponible en version anthracite et en version couleur craie) mérite amplement votre considération. Si vous possédez déjà un téléphone Android et que vous contrôlez vos activités avec un calendrier Google, il devient quasiment un incontournable. J’ai récemment eu l’occasion de passer quelques temps en sa compagnie; voici mes impressions.

Tour d’horizon du Google Home Max

Google Home Max est un haut-parleur connecté qui s’intègre à un réseau domestique et se relie à divers services de distribution en flux continu. On peut le contrôler avec une application ou par des boutons physiques, mais surtout avec des commandes vocales.

Ses principaux talents consistent à répondre à des questions qu’on lui pose à haute voix et à jouer du contenu audio de toutes sortes. En plus de la musique provenant d’Internet, on peut lui connecter une source audio avec un fil 3,5 mm ou par Bluetooth.

Intégré à un ensemble de produits de la gamme Google Home, Max peut aussi interagir avec un appareil Chromecast pour la télévision, un thermostat Nest, faire des appels téléphoniques sur un téléphone Android, etc.

Enfin, la documentation du produit affirme qu’il ajuste sa performance audio en fonction des caractéristiques de la pièce où il se trouve. Je n’ai cependant pas remarqué de différence notable au cours de ma période d’essai. Peut-être s’agit-il d’une caractéristique qui devient plus notable après quelques semaines d’usage.

Contenu de la boîte Google Home Max
Contenu de la boîte Google Home Max

Premier contact avec le Google Home Max

Ne vous attendez pas à trouver une foule de surprises en déballant votre Google Home Max. Outre le haut-parleur lui-même, la boîte ne contient qu’un câble d’alimentation et un mince feuillet d’instructions, qui se contente de vous dire de télécharger l’application Google Home sur un appareil Android, iOS, Windows, Chromebook ou OS X et de laisser celle-ci vous guider.

Le design du Google Home Max est sobre mais efficace. Son boîtier légèrement incurvé et son revêtement en tissu aux tons neutres s’insèrent dans n’importe quel décor. On peut facilement s’imaginer installer l’appareil au salon, dans la salle familiale, dans une chambre à coucher et même dans une salle de bain.

Ergonomie du Google Home Max

Et « installer » est le bon mot, puisqu’il s’agit d’un haut-parleur relativement costaud que l’on n’aura pas envie de déplacer d’une pièce à l’autre très souvent. Avec ses cinq kilogrammes et ses 33,7 cm de largeur (ou de hauteur, puisqu’on peut aussi le placer à la verticale), le Google Home Max est beaucoup plus encombrant qu’un haut-parleur Bluetooth traditionnel. Si vous êtes d’abord à la recherche d’une solution de mobilité, c’est un facteur à considérer.

Contrôles physiques
Contrôles physiques

Autre chose à savoir: les contrôles physiques du Google Home Max sont situés sur le dessus de l’appareil (pour l’ajustement du volume, l’arrêt et la mise en marche) ou derrière (pour l’activation et la désactivation du microphone). Il serait donc sans doute préférable de le placer à un endroit d’où vous aurez un accès facile à ces contrôles. Le dessus d’une table basse, par exemple, serait plus approprié qu’un espace restreint dans une bibliothèque. Du moins, si vous voulez pouvoir désactiver le microphone de temps à autres.

Pour ce qui est de l’application Google Home, elle m’a semblé moins intuitive et moins « achevée » que celles d’autres systèmes audio domestiques que j’ai utilisés dans le passé. On s’y habitue, mais on préférerait ne pas avoir à fouiner autant pour trouver et utiliser des fonctions relativement élémentaires.

Configuration du Google Home Max

L’application Google Home s’occupe de tout… en théorie. En pratique, j’ai rencontré un bogue particulièrement bizarre qui m’empêchait de connecter le haut-parleur à mon réseau Wi-Fi domestique. Une recherche sur le Web m’a permis de trouver une solution tout aussi étrange: changer la langue de mon iPad du français vers l’anglais et recommencer le processus de configuration! Ce problème sera sans doute réglé bientôt, mais si jamais vous le rencontrez vous saurez quoi faire.

Autrement, il suffit de répondre aux questions que vous pose l’application. Le processus est simple et rapide. Par exemple, l’entraînement initial pour reconnaître votre voix, ou du moins pour savoir auquel des innombrables modèles de voix que Google connaît déjà la vôtre ressemble le plus, ne demande que quelques secondes.

Pour plus de détails, je vous invite à consulter le billet de ma collègue Myriam Larouche-Tremblay qui porte justement sur la configuration de Google Max.

Google Home Max occupe un espace significatif sur une tablette
Google Home Max occupe un espace significatif sur une tablette

Performance de la reconnaissance vocale du Google Home Max

La reconnaissance vocale de Google Home Max est impressionnante. J’ai tenté de la piéger en parlant trop bas, en marmonnant quelques-uns de mes mots et en adoptant un rythme de parole irrégulier. J’ai intentionnellement bafouillé. Je m’en suis servi dans un environnement bruyant, notamment pendant que l’appareil lui-même faisait jouer de la musique d’Iron Maiden à 80% du volume maximal. Malgré tout, les erreurs de compréhension sont très rares. Du solide boulot.

Même certaines questions complexes ou volontairement obtuses ne semblent pas lui poser de problèmes. C’est là que l’on constate que toute la puissance de Google est derrière le produit. Que je lui demande: « Quand aura lieu le prochain match de l’Impact de Montréal? » ou bien « À quelle heure le soleil se couchera demain soir? », avec une faute volontaire de grammaire dans ce deuxième cas, une réponse claire arrive immédiatement. Lorsque je demande « Qui a succédé à Henri IV? », non seulement l’appareil connaît la réponse, mais il ajoute quelques commentaires tirés de Wikipedia et envoie un lien vers la page appropriée dans l’application Google Home de mon iPad. Impressionnant.

Tout n’est pas parfait, bien sûr. L’appareil est médusé quand je lui demande quel parti est au pouvoir au Québec. Et lorsque je lui demande de « jouer de la musique à partir de mon iPad », il pense que « à partir de mon iPad » est le nom d’un artiste dont il ne trouve pas de trace chez Google Play Music! Mais c’est la beauté d’un système comme celui-là: il apprendra avec le temps et deviendra de plus en plus efficace.

Performance audio du Google Home Max

Google Home Max est doté de deux hauts-parleurs de graves de 10 cm et de deux hauts-parleurs pour les fréquences aigües. Le résultat est assez convaincant, surtout pour les voix et pour les fréquences intermédiaires; les fréquences très basses, par contre, sont étonnamment difficiles à ajuster et leur rendu est parfois flou.

J’ai particulièrement apprécié la qualité de la projection audio des fichiers de qualité CD transmis par Bluetooth. Les violoncelles de la musique-thème de Game of Thrones, les claviers sur Mr Crowley d’Ozzy Osbourne, la marche impériale de Star Wars, la voix rauque de Leonard Cohen: le Google Home Max les reproduit avec une clarté et une puissance parfois spectaculaires. Les balados vocales sont également très agréables.

Étrangement pour un haut-parleur connecté, le rendu de la musique en flux continu est moins satisfaisant. Je soupçonne que la qualité supérieure des composantes du Google Home Max fait en sorte que les défauts de la compression des flux audio sont plus apparents. Rien n’est parfait.

À noter que j’ai obtenu les meilleurs résultats lorsque j’ai écouté l’appareil à une distance de 1,5 à 5 mètres. Plus près et on détecte plus facilement des distorsions dans les aigües. Plus loin, et les fréquences s’emmêlent.

Google Home Max s'intègre bien à un décor
Google Home Max s’intègre bien à un décor

Un produit (trop?) bien intégré à l’écosystème de Google

Pour bénéficier de toutes les fonctions du Google Home Max, il faut vivre à l’intérieur de l’écosystème Google. Par exemple, la consultation de votre calendrier, de vos contacts, etc., dépend du fait que ceux-ci soient associés à un compte Google. Pas de chance si vous faites tout ça sur iOS; du moins, si c’est possible de le faire, je n’ai pas trouvé comment.

Et si vous demandez à l’appareil de faire défiler un flux musical associé à un artiste ou à un album particulier à partir d’Internet, vous risquez d’entendre souvent une mise en garde selon laquelle ce contenu est réservé aux abonnés Google Play Music. En guise de consolation, Google Home Max vous redirigera vers une « station » dont le contenu est supposément basé sur l’artiste ou l’album en question, mais le résultat pourrait vous étonner. Lorsque j’ai demandé Coeur de Pirate, la première chanson qui a joué était un vieux tube de Jean-Jacques Goldman, que je n’aime pas du tout. Lorsque j’ai demandé Styx, j’ai eu droit à Supertramp; au moins, cette fois, on était dans la bonne décennie! Seuls Bruce Springsteen (une fois sur deux) et Jean-Sébastien Bach ont été correctement servis. Une incitation de plus à s’abonner à Google Play Music ou à un autre service payant, sans doute… Ou à utiliser la musique que vous avez déjà sur votre appareil, via Bluetooth.

Google Home Max est-il un bon choix pour vous?

Si l’on fait abstraction de ses fonctions intelligentes, Google Home Max constitue déjà un solide haut-parleur. Surtout pour les contenus audio de bonne qualité, c’est-à-dire pas trop compressés. Comme principal appareil audio dans un petit appartement ou une chambre d’étudiant, il s’agit donc d’un excellent choix.

Si ce sont les fonctions intelligentes qui vous attirent le plus, sachez que les contrôles vocaux (en français) sont quasiment impeccables. Pour connaître l’état de la météo, de la circulation ou des déboires du Canadien, on ne peut pas demander mieux. Les fonctions de productivité, par contre, seront surtout utiles aux fidèles de Google.

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François Dominic Laramée
Tour à tour concepteur de jeux vidéo, chroniqueur et scénariste à la télévision, journaliste, blogueur, auteur de 4 livres publiés aux États-Unis et scripteur pour la scène, FDL travaille dans le domaine des médias depuis 1992. Il est bien fier de détenir un doctorat en histoire et deux maîtrises, mais n’a cependant jamais accroché aucun de ses diplômes au mur de son bureau.