secondson.jpgLe scribouillard que je suis a souvent beaucoup de chance. En effet, j’ai la possibilité d’essayer des titres on ne peut plus intéressants ce qui permet non seulement de m’amuser tout plein, mais en plus, cela me permet d’augmenter ma culture vidéoludique. Encore pas plus tard que cette semaine, j’ai eu la chance de tester pour vous le tout dernier des studios Sucker Punch : Infamous: Second Son. Alors, quel est mon verdict ? À vous de me suivre pour le savoir !

Infamous: Second Son (édition limitée et édition standard) est le troisième titre de la série Infamous. Encore une fois, on nous plonge dans la peau d’un humain qui devient doté de super-pouvoirs et qui doit conséquemment faire face à son destin. Un destin pavé par des intentions qui seront au choix du joueur, mais qui sont définitivement bloquées par plusieurs adversaires plus ou moins coriaces.

La troisième itération d’Infamous se déroule dans une logique linéaire. Les deux titres précédents représentent l’histoire de fond du présent titre et se trouvent à être, en fait, la base logique selon laquelle le scénario actuel se déploie. En d’autres mots, il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux titres précédents, mais cela aide grandement à la compréhension globale du scénario.

Une des forces d’Infamous : Second Son est probablement de nous placer dans un scénario plausible. Les Conduits – ces êtres ayant des pouvoirs extraordinaires – sont considérés comme des bioterroristes. Cela a pour effet d’avoir plongé la société dans une véritable démocratie autoritaire où la surveillance est omniprésente. Cette analogie avec la société de surveillance pousse le jouer à se questionner sur sa propre société. Ainsi, le protagoniste principal de la trame narrative évolue en quelque sorte au travers d’une société proche de ce que les États-Unis auraient pu être. Bref, c’est une superbe critique sociale !

Graphismes

secondson2.jpgL‘amateur de graphismes somptueux ne devrait pas être déçu par ce qu’il verra dans Infamous: Second Son. En effet, le tout est soigné et l’attention portée aux détails est impressionnante. Je dois dire que de recréer Seattle a été une bonne idée de la part du développeur.  C’est une ville riche tant dans son architecture, faisant en sorte que le tout est on ne peut plus agréable à visiter.

D’ailleurs, disons-le, la ville semble presque vivante. En effet, les effets de lumières sont tellement impressionnants que l’on jurerait être plongé dans un univers réel et fonctionnel. Je me suis souvent surpris à attendre devant une série de bâtiment pour voir le soleil se coucher, ou encore tout simplement admirer les lumières de la ville pendant la nuit. À ce chapitre, c’est véritablement une réussite.

Il y a aussi un détail que je dois dire que j’ai grandement apprécié dans le jeu : l’attention portée aux graffitis et aux œuvres d’art de la rue. Je suis un amateur de « street art ». Or ce titre aborde cette forme particulière d’art de manière léchée et originale. Les amateurs de Banksy seront assurément séduits par les fresques que vous verrez lors de vos séances de jeux. C’est magnifique et je dois dire que j’aimerais assurément mettre la main sur certaines de ces pièces.

Jouabilité

secondson3.jpgC’est définitivement la force du jeu.  En effet, les pouvoirs sont on ne peut plus intéressants à exploiter. C’est non seulement intéressant, mais c’est aussi impressionnant. Le fait de pouvoir contrôler notre personnage de manière aussi libre dans un environnement aussi beau est, en soi, une joie incroyable.

Cette joie est d’autant plus grande qu’elle s’accompagne par des combats épiques plus grands que nature. Le joueur sera plongé dans des escarmouches on ne peut plus impressionnantes avec des adversaires qui, parfois, semblent arriver de toute part, et ce, en quantité industrielle ! C’est d’autant plus amusant que vos pouvoirs ont parfois des effets quasi cataclysmiques. Bref, c’est comme regarder un film de Michael Bay, mais c’est vous qui êtes le réalisateur.

Autre aspect qui capte notre attention : la possibilité de choisir notre destin ; soit être un héros, ou être un mécréant. Pour ma part, j’ai décidé de jouer le héros. Je terminerai toutefois le jeu une seconde fois en jouant  le truand. Si cela est intéressant, les choix moraux sont parfois un peu niais. C’est, à mon avis, une des faiblesses du jeu. J’aurais aimé voir plus de pression effectuée sur l’éthique du personnage.

La véritable ombre au tableau : j’ai parfois galéré à faire grimper mon personnage sur certains murs. Il me semble que cela est plus complexe qu’avec les itérations précédentes et, sans pour autant dire que cela réduit le plaisir du jeu, cela peut parfois devenir quelque peu agaçant. J’ai parfois eu l’impression que mon personnage dansait sur le rebord des murs, plutôt que de grimper. On s’entend, ce n’est pas tragique, mais je crois que la conception de niveaux aurait pu être plus soignée.

Et du côté du son ?

La bande originale du jeu est somme toute intéressante et se fond bien avec l’histoire. Cependant, c’est surtout la trame sonore qui retient ici l’attention.  Notamment si vous jouez avec le casque de Sony. Il est en effet  important de mentionner que les gens de chez Sucker Punch on fait une application dédiée aux écouteurs de Sony destinés pour la PlayStation 4. Ainsi, si vous avez ces écouteurs, vous pouvez installer cette application pour vous donner une immersion d’autant plus importante. Vous allez entendre les balles siffler, c’est moi qui vous le dis !

Est-ce un achat ?

En conclusion, force est d’admettre qu’Infamous: Second Son est un quasi-chef-d’œuvre. L’attention portée aux détails a pour effet de rendre ce jeu on ne peut plus intéressant. La trame narrative est captivante, et les graphismes sont exceptionnels. C’est véritablement un titre de « nouvelle génération ». Si vous étiez incertain de vous acheter une PlayStation 4, ce titre seul devrait vous convaincre du bienfondé d’un tel achat. Vous ne serez assurément pas déçu !

On aime

  • Les environnements somptueux.
  • La jouabilité.
  • Les effets météo.
  • Les effets de lumière.
  • La trame narrative.

On aime moins

  • Le jeu semble un peu court.
  • Le nombre de missions secondaires qui est relativement bas.
  • Les quelques bogues de collisions.
  • Les choix moraux qui sont parfois faibles. 

Note globale : 9/10

Benoit Gagnon
Benoit "Ben the Man" Gagnon est né nu et sans défense jusqu'au moment où il a découvert les jeux vidéo et la technologie. À ce moment, il s'est mis à découvrir un monde rempli de promesses et de découvertes. Depuis, il s'est intéressé aux jeux vidéo, aux technologies émergentes, à l'industrie technologique et à la sécurité.